dimanche 25 mai 2014

Conférence d'histoire du livre


École pratique des hautes études,
IVe section
Conférence d'histoire et civilisation du livre

Lundi 26 mai 2014
16h-18h

Histoire des bibliothèques de Strasbourg
(6: Révolution et XIXe siècle)

par

Monsieur Frédéric Barbier,
directeur d'études

Nota: La conférence régulière d'Histoire et civilisation du livre a lieu tous les lundis à l'École pratique des hautes études, de 16h à 18h. (190 avenue de France, 75013 Paris, 1er étage). Le secrétariat de la IVe Section se situe dans les mêmes locaux, où l'on peut notamment s'informer et se procurer les livrets du Programme des conférences 2013-2014. Accès les plus proches (250 m. à pied): Métro: ligne 6 (Nation-Pte Dauphine), station Quai de la Gare. Bus 89, arrêt Quai de la Gare (cette ligne dessert notamment la Gare Montparnasse, puis elle passe rue de Rennes et place du Luxembourg). Accès un petit peu plus éloignés: Métro: ligne 14, station Bibliothèque François Mitterrand. RER ligne C, station Bibliothèque François Mitterrand. Bus: 62 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand Avenue de France) et 64 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand).

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).

samedi 17 mai 2014

Conférence d'histoire du livre

 

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation du livre


Lundi 19 mai 2014
16h-18h

Les d’Houry, éditeurs de l’Almanach royal
et de livres médicaux (Paris 1649-1790),

par

par Madame Anne Boyer,
docteur de l'EPHE,
présentée par Monsieur Jean-Dominique Mellot


Nota: La conférence régulière d'Histoire et civilisation du livre a lieu tous les lundis à l'École pratique des hautes études, de 16h à 18h. (190 avenue de France, 75013 Paris, 1er étage). Le secrétariat de la IVe Section se situe dans les mêmes locaux, où l'on peut notamment s'informer et se procurer les livrets du Programme des conférences 2013-2014. Accès les plus proches (250 m. à pied): Métro: ligne 6 (Nation-Pte Dauphine), station Quai de la Gare. Bus 89, arrêt Quai de la Gare (cette ligne dessert notamment la Gare Montparnasse, puis elle passe rue de Rennes et place du Luxembourg). Accès un petit peu plus éloignés: Métro: ligne 14, station Bibliothèque François Mitterrand. RER ligne C, station Bibliothèque François Mitterrand. Bus: 62 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand Avenue de France) et 64 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand).

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).

mercredi 14 mai 2014

Abédédaire d'une bibliothèque

Le nouveau numéro de La Revue de la BNU (2014 / 9 : ISSN 2109-2761) est réellement remarquable. Les historiens du livre, mais aussi les historiens des idées et ceux de la littérature, connaissent de longue ce genre bien particulier des notes de lecture, citations et autres exempla. Le voici ici actualisé, et de la plus belle manière. En effet, le pari fait par les responsables de ce beau cahier de 113 p. in quarto superbement illustré, a été celui d’illustrer la thématique du patrimoine des bibliothèques en choisissant, pour chaque lettre de l’alphabet, un objet spécifique qui serait reproduit et savamment commenté. La charmante introduction de Christophe Didier justifie un exercice assimilé au pot-pourri et construisant l'«alphabet d’une bibliothèque» qui nous est ainsi proposé:
«… Une sorte de pot-pourri reflétant aussi bien la diversité des préoccupations humaines que l’activité infatigable des lieux de savoir et de mémoire que sont les institutions gardiennes du patrimoine. Les anciens Romains désignaient sous le terme de satura (…) un plat garni de toute espèce de fruits ou de légumes, une sorte de macédoine, dont le sens figuré en est venu à désigner une forme poétique composée de mètres divers, employée par la suite à critiquer les mœurs et à prendre le sens qu’on lui connaît aujourd’hui [la satire]. Retenons (…) cette notion de la poésie qui naît de la diversité, voire du caractère hétéroclite des choses, et des objets triviaux dont l’assemblage fait naître une petite musique –ce qui est aussi, après tout, l’aventure sémantique du pot-pourri».
Il est difficile de ne pas ouvrir l’alphabet par… l’Alphabet, en l’occurrence L’Alphabet complet de Théophile Schuler (2e éd., Paris, Hetzel, 1878), où le «A» est illustré par les deux montants de l’échelle sur laquelle sont montées les fillettes pour jeter un coup d’œil inquisiteur derrière des persiennes rabattues. Nous voici devant une édition caractéristique du modèle de ce «livre pour la jeunesse» combinant éducation et récréation, et qui se développe dans la seconde moitié du XIXe siècle, mais nous voici aussi devant une édition très soignée et dont l’iconographie fait constamment référence au monde rural et au pays d’Alsace (avec par exemple les schlitteurs des Vosges).
«L’abécédaire de la Bibliothèque» se dévide ensuite, pour nous présenter, entre autres
de spectaculaires manuscrits, comme la Cité de Dieu traduite par Raoul de Presles, à la lettre «D[ieu]»), ou encore un manuscrit de Liszt illustrant le thème de la «V[ariante]».
des éditions des XVe et XVIe siècles, comme cette Biblia pauperum en livret «X[ylographique]», ou encore cette «M[élusine]» traduite en allemand par Thüring von Ringoltingen, dans un manuscrit contemporain, et dans des éditions imprimées strasbourgeoises des années 1481 à 1516).
de remarquables livres «modernes» (le Humboldt et Bonpland de Schoell en 1810 illustre la lettre «E[xpédition]»).
des imprimés contemporains aussi étonnants que ces collections d’images de propagande introduites par Goebbels pour accompagner la vente des paquets de cigarettes en Allemagne à partir de 1941 («N[icotine]»). Jérôme Schweitzer, qui présente ce dernier document, fait justement remarquer que
«l’emploi des vignettes vendues avec les paquets de cigarettes présentait l’avantage d’atteindre facilement un grand nombre de personnes, dans toutes les couches sociales, à moindres frais» (p. 45).
Il est inutile de passer en revue la théorie des lettres et de leurs illustrations, mais nous ne pouvons que souligner le soin apporté à donner un tableau tout à la fois plaisant, original et représentatif, dans sa variété, des richesses patrimoniales conservées par une grande bibliothèque au début du XXIe siècle. L'humour n'est pas absent, avec par exemple le «P» de «Patin à roulettes», que vient illustrer l'Histoire d'un gant de Max Klinger (cf cliché). Au chapitre de la recherche du document significatif, on notera de même que, en regard de la lettre «T» ouvrant le syntagme de «Thèse», nous ne trouvons pas la thèse soutenue par Goethe à Strasbourg en 1771, mais bien un exceptionnel exemplaire de la thèse de philologie soutenue en 1891 à Bonn par un jeune Sicilien, Luigi Pirandello, sur le patois de sa ville natale de Girgenti, l’antique Agrigente. Après avoir été renvoyé de l’université de Rome en 1889, Pirandello achève en effet son cursus d’études dans la petite ville rhénane, où il se morfond quelque peu loin du «Soleil» et de la «lumière», dans des «jours qui s’éteignent comme de continuels crépuscules…» (p. 67).
Terminons par deux remarques. La suite des vingt-six articles donnés dans cette livraison a été constituée à partir des «Trésors du mois », soit une série de présentations successivement publiées sur le site Internet de la BNU depuis 2011. Mais il suffit de feuilleter la Revue pour constater combien ce qui est ici offert est différent de la simple succession des rubriques d’un site informatique: la mise en perspective apportée est précisément caractéristique du média de l’imprimé (et du support du papier), là où l’Internet propose une juxtaposition davantage propice au simple butinage.
Pour autant, le glissement d’un média à l’autre se fait dans les deux sens: la Revue est aussi disponible sur Internet, tandis que l’offre numérique autorise le développement du genre nouveau de l’exposition virtuelle dont nous avons déjà dit tout le bien (par exemple ici). Au total, sur le fond comme sur la forme, ce bel «Abécédaire» est en lui-même une contribution précieuse à l’histoire du livre entendue au sens large.

samedi 10 mai 2014

Conférence d'histoire du livre


École pratique des hautes études,
IVe section
Conférence d'histoire et civilisation du livre


Lundi 12 mai 2014
16h-18h

"Joindre l’utile à l’agréable":
la fondation de la bibliothèque publique
de Morges
et son premier catalogue (1768)

par

Monsieur Thierry Dubois
Conservateur des imprimés anciens et précieux
de la Bibliothèque de Genève


Nota: La conférence régulière d'Histoire et civilisation du livre a lieu tous les lundis à l'École pratique des hautes études, de 16h à 18h. (190 avenue de France, 75013 Paris, 1er étage). Le secrétariat de la IVe Section se situe dans les mêmes locaux, où l'on peut notamment s'informer et se procurer les livrets du Programme des conférences 2013-2014. Accès les plus proches (250 m. à pied): Métro: ligne 6 (Nation-Pte Dauphine), station Quai de la Gare. Bus 89, arrêt Quai de la Gare (cette ligne dessert notamment la Gare Montparnasse, puis elle passe rue de Rennes et place du Luxembourg). Accès un petit peu plus éloignés: Métro: ligne 14, station Bibliothèque François Mitterrand. RER ligne C, station Bibliothèque François Mitterrand. Bus: 62 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand Avenue de France) et 64 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand).

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).

mercredi 7 mai 2014

Ecrire rapidement

Un très joli colloque doit se tenir à Rovereto (Italie), du 22 au 24 main prochain, consacré au sujet de l’«écriture rapide», alias la tachygraphie:
Rovereto, 22-24 maggio 2014
Accademia Roveretana degli Agiati e Biblioteca Civica G. Tartarotti
con la collaborazione del Centro di Ricerca Europeo Libro Editoria Biblioteca (CRELEB)

L’articulation de l’oral et de l’écrit est fondamentale dans les développements de la pensée occidentale depuis les premiers siècles avant l’ère chrétienne.
Laissons ici de côté deux problèmes. D’abord, celui de la logique de l’écriture : le système alphabétique, fondée sur une analyse abstraite du rapport entre le son et sa transcription, est tout naturellement plus gourmand en graphèmes –et, peut-être, en temps –que des systèmes fondés sur les idéogrammes. Du coup, l'abréviation y sera le cas échéant plus utile. La seconde remarque porte sur la typologie de la graphie: les modes d’abréviation ne sont bien évidemment pas les mêmes (et les abréviations ne rempliront pas les mêmes fonctions), entre l’écriture cursive et les formes d’écriture «à main levée». Nous ne disons rien ici de l’épigraphie, et de son emploi obligé de l’abréviation.
Dès lors que nous sommes dans le monde de l’écriture alphabétique, la copie du texte demande beaucoup plus de temps que sa simple énonciation orale, et la tradition veut que les célèbres notes tironiennes, qui constituent un premier exemple de sténographie, aient été inventées par l’esclave secrétaire de Cicéron, Marcus Tullius Tiro, chargé de prendre à la volée les discours de son maître.
Mais, avec la disparition définitive de la Romania, au milieu du Ve siècle, nous voici dans un monde qui, dans son immense majorité, est devenu analphabète, et au sein duquel la démonstration de l’engagement et de la preuve est d’abord d’ordre oral: ce sont les «témoins» qui, par leur présence physique (attestée par leur seing), authentifient telle ou telle disposition prise, acte de fondation ou autre. La série des marques personnelles en bas de l’acte (les «souscriptions») authentifie celui-ci, et en engage la valeur.
L’émergence d’une pratique de plus en plus large de l’abréviation se manifeste surtout à partir du moment où l’écrit lui-même se répand davantage, entendons, à partir du tournant de l’an mille, et d’abord dans les villes de négoce et dans les villes universitaires. Là où l’écriture est de plus en plus intimement liée à l’activité professionnelle, il convient d’aller vite, et les minutes notariales, les notes de cours ou encore les documents administratifs de toutes sortes utilisent des systèmes d’abréviation parfois très sophistiqués.Une conséquence moins attendue de cette tendance concernera le retour à un statut ancien: dès lors en effet que l’écriture s’abrège et se mue en technique, elle perd en lisibilité pour le commun des mortels (même s'ils sont alphabétisés), et sa maîtrise se fait l’exclusivité d’une caste, analogue à la caste des scribes de l’Antiquité.
Terminons sur trois points, que nous ne faisons que brièvement évoquer.
1) D’abord, l’abréviation est affaire de spécialistes, c’est-à-dire de clercs qui, ispso facto, sont des latinistes. L’élargissement des pratiques de lecture et la diffusion croissante de textes dans les différentes langues vernaculaires, s’accompagne d’une quasi-disparition des abréviations, qui rendraient précisément lesdits textes inintelligibles à ces nouveaux lecteurs.
2) Ensuite, et nous l’avons déjà dit, on aurait grand tort de croire que l’irruption de la typographie s’accompagne de la disparition des abréviations (et des autres signes relevant de la pratique de l’écriture cursive, comme au premier chef ces lettres liées si chères, encore aujourd’hui, à la collection de La Pléiade. Bien au contraire, l'articulation entre les médias reste longtemps favorable à l’écrit par rapport à l’imprimé, et la pratique de la signature autographe des exemplaires imprimés rend d'ailleurs compte de ce que nous avons appelé l’«esthétique de la trace».
3) Enfin, ne croyons pas que ces problématiques soient seulement des objets d’histoire. Le rapport de l’oral à l’écrit est bien d’actualité, aujourd’hui plus qu’hier, comme le prouvent la fonction «Mémo vocal» de nos portables ou encore la possibilité d’intégrer dans un texte Word des séquences enregistrées sur l’ordinateur même sur lequel nous travaillons. Et concluons avec Alphonse Allais, lequel préfigure même la langue actuelle des SMS. Il explique qu'il est à la recherche de procédés pour économiser le papier:
« Je me garde bien de mettre : « Hélène a eu des bébés ». Combien plus court, grâce à mon procédé : L.N.A.U.D.B.B.» (Ancor la réform de l’ortograf, Le Journal, 20 sept. 1900).
Bref, un colloque novateur, qui plus est dans une superbe ville historique, Rovereto –pour ne rien dire de la région, au débouché du val de Trente, aux portes de Vérone et à proximité immédiate du lac de Garde... au printemps.

dimanche 4 mai 2014

Conférence d'histoire du livre


École pratique des hautes études,
IVe section
Conférence d'histoire et civilisation du livre

Lundi 5 mai 2014
16h-18h

Histoire des bibliothèques de Strasbourg
(5: Révolution et XIXe siècle)

par

Monsieur Frédéric Barbier,
directeur d'études

Nota: La conférence régulière d'Histoire et civilisation du livre a lieu tous les lundis à l'École pratique des hautes études, de 16h à 18h. (190 avenue de France, 75013 Paris, 1er étage). Le secrétariat de la IVe Section se situe dans les mêmes locaux, où l'on peut notamment s'informer et se procurer les livrets du Programme des conférences 2013-2014. Accès les plus proches (250 m. à pied): Métro: ligne 6 (Nation-Pte Dauphine), station Quai de la Gare. Bus 89, arrêt Quai de la Gare (cette ligne dessert notamment la Gare Montparnasse, puis elle passe rue de Rennes et place du Luxembourg). Accès un petit peu plus éloignés: Métro: ligne 14, station Bibliothèque François Mitterrand. RER ligne C, station Bibliothèque François Mitterrand. Bus: 62 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand Avenue de France) et 64 (arrêt Bibliothèque François Mitterrand).

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).