dimanche 31 décembre 2017

Vœux pour l'an nouveau

Au moment de s'embarquer dans le nouveau millésime...
TOUS NOS VŒUX POUR UNE
EXCELLENTE ANNÉE 2018!
Jan Brueghel l'Ancien, Port de mer avec la prédication du Christ (détail)  © Alte Pinakothek Munich

lundi 25 décembre 2017

samedi 16 décembre 2017

Conférence d'histoire du livre

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation
du livre

  Lundi 18 décembre 2017
16h-18h
L'invention de la bibliographie et les voyages littéraires
en France, XVe-XVIIIe siècle (3)
par
Monsieur Frédéric Barbier
directeur d'études

Évangéliaire d'Ébon (Bib. Épernay, ms 1)
Il faut le reconnaître, lorsque l'on s'intéresse à l'histoire du livre et des bibliothèques: voyager à la suite de nos «deux bénédictins de la Congrégation de saint Maur» (et de certains de leurs confrères) à l’aube du XVIIIe siècle nous permet de faire bien des découvertes fortuites trois cents ans plus tard, en notre aube du XXIe siècle.
C'est ainsi que nous traversons la Brie (Meaux), puis la Champagne, pour gagner la Lorraine. Certes, les deux Mauristes ne virent «rien de considérable» à Épernay ni dans les environs, et pourtant la bibliothèque de cette ville conserve bien, aujourd’hui, le spectaculaire Évangéliaire d’Ébon, copié au IXe siècle et dont le style des peintures touche réellement au sublime. Il s'agit d'un manuscrit ayant très probablement appartenu à la bibliothèque impériale d'Aix-la-Chapelle. 
Ne nous arrêtons pas à Reims, où les voyageurs visitent notamment l’abbaye de Saint-Rémy, avec la «meilleure [bibliothèque] qui soit dans la ville». À Châlons, l’évêque se confond en amabilités: il se trouvait
dans son séminaire, où il faisoit faire une retraite à ses curés. Il nous témoigna beaucoup de bonté, nous introduisit sur l’heure dans sa bibliothèque, nous fit voir ses manuscrits & nous rendit maîtres de tout.
…. Mais il n’en va pas de même avec le chapitre, où l’on fait les plus grandes complications aux deux chercheurs pour avoir accès aux documents :
Nous tachâmes après d’avoir entrée dans les archives du chapitre. On nous l’accorda enfin, après de grandes instances, avec assez de peine; mais d’une manière qu’on auroit mieux fait de nous la refuser: car on nous donna quatre chanoines, plutôt pour nous obséder que pour nous accompagner, qui ne nous permirent pas de rien écrire. On se contenta de nous renvoyer à un ancien chanoine, appelé Monsieur de S. Rémy, qu’on disoit avoir beaucoup travaillé sur l’histoire de Châlons, & qui pouvoit avoir été assez habile. Mais il étoit si vieux qu’il commençoit à radoter…
Bref, il sera impossible de rien tirer des chanoines, et de leurs fonds.
Mais nous arrivons à Verdun, dont la mémoire est aujourd’hui écrasée par les tragiques événements de la Première Guerre mondiale. Pour nos Mauristes, la ville offre évidemment l’occasion d’une visite à la maison mère des Vannistes, l’abbaye de saint Vanne (ou Venne). La magnifique bibliothèque est en partie conservée, et elle a fait l’objet d’une description très précise, par dom Pierre Le Court, dans son Histoire de l’abbaye désormais disponible en ligne (ms 431. La bibliothèque figure au f. 381 et suiv.). Les détails sur l’aménagement du local sont tout particulièrement intéressants, même si ces aménagements sont postérieurs d’un demi-siècle au passage des deux chercheurs.
Après Verdun, les Bénédictins viennent à Metz, et ils visiteront encore Pont-à-Mousson, avant d'arriver à Saint-Mihiel.
Nous n'hésitons pas à avouer que la bibliothèque de Saint-Mihiel reste pour nous une découverte. La ville, qui tient le passage de la Meuse en amont de Verdun, s’est surtout développée à compter du VIIIe siècle, à partir de la fondation de l’abbaye éponyme, «la plus illustre et l’une des plus anciennes de toute la Lorraine». Lorsque les Mauristes y arrivent, un millénaire plus tard, ils admirent:
La bibliothèque est une des plus belles & des meilleures qu’on puisse voir en province. Elle contient un très grand nombre de livres imprimez, & quelques manuscrits, parmi lesquels nous trouvâmes un très beau pseautier écrit en grec, & un Alcoran écrit en lettres d’or.
Cette bibliothèque a été réaménagée en 1775, et elle est toujours conservée in situ.
Les Bénédictins de Saint-Mihiel
Ce blog a à plusieurs reprises fait référence au concept de «paysage culturel». Même sans parler des frontières, notre géographie politique et administrative actuelle a un tel poids que le «paysage» historique tend à s’estomper, et cela d'autant plus que, par ailleurs, l'attraction parisienne devient de plus en plus forte. Et pourtant, nous sommes, en Champagne du nord comme en Lorraine, au cœur de l’ancien pays carolingien, au sein duquel l’hydrographie peut fournir un élément de compréhension (une carte ici):
-à l’ouest, les rivières du bassin de la Seine, avec l’Ornain (Bar-le-Duc), affluent de la Marne (Châlons, Épernay, Meaux).
-à l’est, les fleuves et rivières orientés vers le nord, autour de la Meuse (Verdun, Saint-Mihiel, Commercy) et de la Moselle (Trèves, Metz, Toul) –c'est, d'une certaine manière, la géographie la plus ancienne s'agissant d'histoire du livre. Metz est un évêché depuis la fin du IIIe siècle, et elle est capitale du royaume d’Austrasie, le plus puissant des royaumes mérovingiens, à la fin du VIe siècle. Les grandes maisons religieuses fondées ou soutenues par les souverains, y compris plus tard, à l’époque carolingienne, expliquent la richesse de bibliothèques à la découverte desquelles les Mauristes sont partis.
Ce paysage culturel n’a été que très lentement intégré par le royaume de France (on pensera encore au problème posé par la Bourgogne au XVe siècle). Sa généalogie renvoie à une géographie toujours présente, même si en partie effacée.
Pour conclure, et en faisant référence à la récente journée d’études consacrée par la BnF à l’histoire des bibliothèques, nous ne pouvons que le dire à nouveau avec force: voici, trop souvent ignoré, un patrimoine livresque réellement irremplaçable –d’autant qu’il ne se limite pas aux seuls livres, mais qu’il intègre aussi des espaces, du mobilier, et une partie de la mémoire collective. Mais ce patrimoine, il faut savoir le lire pour pouvoir le donner à comprendre et pour pouvoir le transmettre. Nous sommes devant un véritable enjeu de citoyenneté: il nous faut des experts, formés pour conserver les pièces, les analyser et les mettre à la disposition des chercheurs, mais des experts qui sachent aussi les «valoriser» pour rendre intelligible au plus grand nombre tout ce qu’elles peuvent représenter et signifier.

Lieu:
École pratique des Hautes Études, IVe section,
54 boulevard Raspail,
75005 Paris (premier sous-sol, salle 26).
Métro Sèvres-Babylone, ou Saint-Sulpice.

mercredi 13 décembre 2017

Journée d'étude sur l'histoire des bibliothèques

Les Ateliers du livre, histoire des bibliothèques

Bibliothèque nationale de France,
site François Mitterrand
Jeudi 14 décembre 2017 - 9h30-17h30
Petit Auditorium - Entrée libre

Bibliotheca Garellia, au Theresianum de Vienne, 1777

L’histoire des bibliothèques: état de la recherche (2)

«Où en est la recherche sur les bibliothèques»? Sept ans après le premier atelier du livre consacré au sujet, en 2010, la Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec l’École nationale des chartes et avec l’enssib, se propose de faire un nouveau point d’étape et de donner à voir un «instantané» de la recherche sur l’histoire des bibliothèques aujourd’hui.
En effet, dans un contexte marqué par le développement ininterrompu des nouvelles technologies, et notamment du numérique, il semble particulièrement pertinent de réfléchir à l’histoire de ces institutions millénaires et à leur continuité.
Sur un plan scientifique, l’histoire des bibliothèques peut être perçue comme une branche de l’histoire du livre, domaine pluridisciplinaire par excellence, qui évolue en élargissant sans cesse son périmètre de recherche vers d’autres thématiques. L’histoire des bibliothèques publiques et privées rencontre de plus en plus celle d’autres institutions comme les archives ou les musées. Elle étend son champ d’investigation à l’histoire de la lecture, aux transferts culturels, aux programmes architecturaux, aux pratiques professionnelles ou encore aux représentations symboliques et imaginaires auxquelles ces institutions peuvent être associées dans la mémoire collective.
Tout au long de cette journée d’étude, des chercheurs, enseignants, doctorants, des historiens et des bibliothécaires présenteront de manière synthétique le dernier état de leurs travaux. L’année 2017 ayant été riche d’expositions consacrées aux bibliothèques, des «focus» sur certaines d’entre elles permettront aussi de revenir sur les actions menées et d’en dresser le bilan.

Programme
9h30-10h     Ouverture de la journée, par Sylviane Tarsot-Gillery, directrice générale de la BnF; Yves Alix, directeur de l’enssib; Christine Bénévent, professeur d’histoire du livre et de bibliographie à l’École des chartes

10h-10h10     Introduction à la recherche sur l’histoire des bibliothèques médiévales, par Donatella Nebbiai, directrice de recherche au CNRS
10h10-10h30  Les bibliothèques privées en France et en Italie à la fin du Moyen Age (fin XVe-début XVIe), par Anne Tournieroux, chercheur associée au Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris
10h30-10h40   Introduction à la recherche sur l’histoire des bibliothèques au XVIe siècle, par Christine Bénévent, professeur d’histoire du livre et de bibliographie à l’École nationale des chartes
10h40-11h00   Les livres scientifiques dans les bibliothèques parisiennes au XVIe siècle, par Alissar Lévy, élève de 3e année à l’École nationale des chartes
11h00-11h20   Questions et pause
11h20-11h50   Focus sur une exposition: «Une renaissance en Normandie: Georges d’Amboise, bibliophile et mécène» (du 8 juillet au 22 octobre 2017, Musée d’Art, histoire et archéologie d’Évreux), par Maxence Hermant, conservateur au département des Manuscrits de la BnF
11h50-12h10   Livre religieux et société au Mans, des Guerres de religion au XVIIIe siècle, par Tiphaine Foucher, élève conservateur à l’enssib

14h00-14h30   Archives en bibliothèques: pratiques bibliothécaires et savantes aux 17e et 18e siècles, par Emmanuelle Chapron, professeur des universités, histoire moderne, Aix Marseille Université
14h30-15h00   Une histoire des bibliothèques à travers leurs décors (1627-1851), par Frédéric Barbier, directeur de recherche au CNRS, directeur d’études à l’EPHE (conférence d'Histoire et civilisation du livre)
15h00-15h30   Dernières nouvelles d’Antoine-Alexandre Barbier: recherches en cours sur les bibliothèques des palais de la Couronne au XIXe siècle (1800-1870), par  Charles-Eloi Vial, docteur en histoire, conservateur au département des Manuscrits de la BnF
15h30-16h00   Questions et Pause
16h00-16h30   Focus sur une exposition: «De Genève à Reims, la collection Louis Dumur (1863-1933)» (du 16 septembre 2017 au 6 janvier 2018, Bibliothèque Carnegie de Reims), par Sabine Maffre, conservatrice des bibliothèques, directrice de la bibliothèque Carnegie de Reims (sous réserve)
16h30-16h50   La Bibliothèque a-t-elle un genre? Questions de genre et de sexualité dans les systèmes d’indexation à la BnF: un espace de recherche à déployer, par Florence Salanouve, conservatrice des bibliothèques, Université de Nice Sophia Antipolis et chercheuse associée à la BnF, département Philosophie, Histoire, Sciences de l’homme, service Sciences Sociales
16h50-17h     Questions
17h     Conclusion de la journée, par Frédéric Barbier

samedi 9 décembre 2017

Conférence d'histoire du livre

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation
du livre

  Lundi 11 décembre 2017
16h-18h
L'invention de la bibliographie et les voyages littéraires
en France, XVe-XVIIIe siècle (2)
par
Monsieur Frédéric Barbier
directeur d'études

Saint-Germain-des-Prés
L’émergence de la «science des livres» s’articule avec le processus de reconfiguration épistémologique engagé depuis le premier tiers du XVIIe siècle, et qui concerne non seulement la bibliothéconomie moderne (celle de Gabriel Naudé), mais aussi la critique des textes, la diplomatique et les sciences auxiiaires de l'histoire, sans oublier l'histoire du livre: à l’époque de la Contre-Réforme, il s’agit de répondre à l’érudition et à la pédagogie moderne développées dans le monde protestant.
On pense aux jésuites ou à leurs élèves, à Antonius Sanderus (1586-1664) ou encore à Jean Bolland (1596-1665). On pense aux Vannistes en Lorraine (du nom de l’abbaye de Saint-Vanne à Verdun) et à leur fondateur, dom Didier de La Cour (1550-1623) en 1604. Mais on pense surtout, dans le royaume de France, à la nouvelle Congrégation fondée par les Bénédictins à Paris, approuvée par le roi en 1618 et autorisée par le pape en 1621: celle des Mauristes, dont l’objet est, comme à chaque fois, de réanimer la règle initiale de saint Benoît. Ce souci de revenir aux origines se traduit implicitement par le souci de développer la recherche historique. Les Mauristes vont très vite s’orienter vers ce troisième point, notamment sous l’impulsion de leur général dom Grégoire Tarrisse (de 1630 à 1648). Ils compteront plus de 190 maisons à la fin du XVIIe siècle, en particulier dans le nord, l’ouest et le centre du royaume.
La Congrégation est organisée en six «provinces»: France (Île-de-France), Normandie, Bretagne, Chezal-Benoît, Bourgogne et Toulouse. À compter de 1631, la tête est à Saint-Germain-des-Prés. Comme un certain nombre des plus anciennes abbayes du royaume adhère à la Congrégation, celle-ci dispose souvent de très riches bibliothèques: ainsi de Saint-Germain des Prés (dirigée d’abord par dom Luc d’Achery), mais aussi de Saint-Denis, de Corbie (dont les fonds sont en partie déplacés à Paris), de Saint-Rémy de Reims, de Saint-Benoît s/Loire, de Chezal-Benoît, de Saint-Vincent (au Mans) ou encore du Mont-Saint-Michel.
Les devoirs des Mauristes concernent d’abord la formation des jeunes gens, avec une attention spécifique donnée à la philosophie, à la théologie, aux sciences humaines et au chant. S’agissant de ce que nous appellerions la recherche proprement dite, leurs thèmes privilégiés sont l’histoire de l’Église, l’histoire de l’ordre des Bénédictins, les textes sacrés et les vies de saints. Ce travail est organisé dans les différentes maisons, mais il s’opère en réseau à partir de Saint-Germain-des-Prés: les Mauristes se fondent d’abord sur leurs propres collections, puis ils entreprennent d’explorer celles des autres maisons, ils entretiennent une très vaste correspondance savante (souvent en latin), et ils finissent par organiser de véritables missions de recherche sur place, mission dont un certain nombre fait l’objet de publications. La plus connue est celle de

dom Edmond Martène, dom Ursin Durand,
Voyage littéraire de deux religieux bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur. Où l’on trouvera: I. Quantité de pièces, d’inscriptions et d’épitaphes servantes à éclaircir l’histoire & les généalogies des anciennes familles. II. Plusieurs usages des églises cathédrales et des monastères touchant la discipline & l’histoire des églises des Gaules. III. Les fondations des monastères, & une infinité de recherches curieuses et intéressantes qu’ils ont faites dans près de cent évêchez & huit cent abbayes qu’ils ont parcouru. Ouvrages enrichi de figures. Première [seconde] partie,
À Paris, chez Florentin Delaulne, Hilaire Foucault, Michel Clouzier, Jean Geofroy Nyon, Estienne Ganeau, Nicolas Gosselin, MDCCXII [1717]-MDCCXXIV [1724], Avec approbation et privilège du roi, 3 vol., 4°.
La conférence interrogera ces sources à nouveaux frais pour en tirer une approche des bibliothèques des maisons religieuses, des grandes églises et de certains particuliers en France, dans les «anciens Pays-Bas» et dans une partie des pays germanophones au tournant des années 1700.


Lieu: École pratique des Hautes Études, IVe section, 54 boulevard Raspail, 75005 Paris (premier sous-sol, salle 26). Métro Sèvres-Babylone, ou Saint-Sulpice.

mercredi 6 décembre 2017

Soutenance de thèse de doctorat

 Avis de soutenance de thèse de doctorat

Monsieur Qinghua LIU
soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés
Missions et chrétientés en transition:
la paroisse urbaine de Pékin au XVIIIe siècle

Les travaux ont été dirigés par Monsieur Jean-Robert Armogathe

La soutenance est prévue pour le
vendredi 08 décembre 2017,
à 9h00

Lieu : Maison des Sciences de l'Homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris,
salle EPHE AS1-09 (1er sous-sol, salle 9)

Jury
MM Jean-Robert ARMOGATHE, École Pratique des Hautes Études, directeur de la thèse
Luca GABBIANI, École française d’Extrême-Orient, pré-rapporteur
M. Vincent GOOSSAERT, École Pratique des Hautes Études, examinateur
M. Nicolas STANDAERT, Université catholique de Louvain, pré-rapporteur
 
Résumé :
Ce travail présente une histoire sociale de la paroisse du Beitang à Pékin.
La première partie montre l’évolution de la paroisse, depuis son émergence en 1688 dans la Cité impériale à sa fermeture en 1827. Après avoir rappelé les services rendus à la Cour par les jésuites suivant leurs divers «métiers», nous avons analysé la situation des jésuites de Pékin après 1773, au moment de la crise de la Compagnie en Europe et en Chine.
Les lazaristes arrivèrent en 1785 dans une situation de chaos où se trouvaient les jésuites et leur succédèrent à la Cour des Qing. À la suite des révoltes et des crises de l’Empire, l’état de la mission à Pékin devint de plus et plus fragile, et se posa alors le problème du maintien des chrétientés fragmentées avant l’expulsion des lazaristes par l’empereur mandchou.
La seconde partie illustre la constitution d’un réseau, d’une structure et de la vie religieuse d’une paroisse urbaine. En mettant en lumière la coopération de tous les membres de la paroisse, on voit comment cette communauté a pu établir et maintenir une église, une maison charitable et un séminaire dans la société locale. On y voit une religiosité chrétienne sous une forme française; mais d’autre part, elle rejoint également la tradition des diverses religions chinoises.
Nous avons présenté les formes de la piété, les missionnaires, les procureurs, les clergés indigènes et les laïcs dans toutes leurs fonctions pour former une paroisse active au centre ville, dans l’exercice de sa vie religieuse. Avec une liste des livres sacrés et livres de morale chrétiens de langue chinoise, les confréries et les laïcs jouèrent un rôle important dans cette vie, dans le contexte de la Révolution française où le nombre de missionnaires envoyés en Chine était particulièrement réduit.
Communiqué par Monsieur Liu.

samedi 2 décembre 2017

Conférence d'histoire du livre

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation
du livre

  Lundi 4 décembre 2017
16h-18h
L'invention de la bibliographie et les voyages littéraires
en France, XVe-XVIIIe siècle (1)
par
Monsieur Frédéric Barbier
directeur d'études


Depuis l’Antiquité, l’accumulation et la conservation des savoirs sont assurées par le recours à l’écrit, puis à l’imprimé (ce sont les «garde-mémoire» de Régis Debray). Ces artefacts, contre lesquels s’élevait Platon, fonctionnent comme des prothèses de la mémoire, mais ces prothèses ont aujourd'hui pris une telle importance qu’elles ont fondé de nouveaux domaines scientifiques (les sciences de l’information et de la communication). On estime que la masses de informations produites en un délai de deux ans équivaut au double de celles créées depuis les origines de l’humanité. La croissance exponentielle des «big data» donne une puissance insoupçonnée à ceux qui peuvent les maîtriser, mais elle suppose aussi que des instruments d’analyse adaptés soient mis en place.
Ces phénomènes qui changent ainsi de dimension, et de nature, ne sont pour autant pas nouveaux. Si des outils ont été progressivement élaborés pour collecter et pour exploiter les informations disponibles (le modèle fondateur est en Occident celui de la bibliothèque d’Alexandrie), ils ont dû s’adapter au changement d’échelle imposée par la révolution gutenbergienne au milieu du XVe siècle, tandis que le XVIIIe siècle les a introduits en tant que tels dans la taxonomie théorique (le tableau du savoir) et pratique (le classement des bibliothèques).
Un mot, encore, avant d’entrer in medias res: les processus que nous entreprenons de décrire se déploient selon une chronologie de long terme, ils font partie, comme l’histoire culturelle en général (l’histoire des mentalités) et l’histoire du livre en particulier, de ce que Pierre Chaunu désignait comme l’«histoire du troisième niveau». Dans le même temps, ils se déploient dans une perspective qui est celle de la «république des lettres», même si notre présentation privilégiera de fait le cadre du royaume de France.
Une bonne compréhension de ce qui se passe au XVIIIe siècle suppose donc de remonter suffisamment en amont, jusqu’au tournant du Moyen Âge à l’époque moderne. Parallèlement, la chronologie des phénomènes relevant de l’histoire des cultures et des mentalités –et de l’histoire du livre– est elle-même spécifique, en ce sens qu’ils mettent en jeu des enchaînement très complexes se déployant eux-mêmes sur plusieurs générations: de l’innovation de procédé à l’innovation de produit, à la lente appropriation des nouveaux contenus dans leurs nouveaux dispositifs, et aux changements que cette appropriation elle-même peut induire. Intégrer le changement prend beaucoup de temps: l’invention de la typographie en caractères mobiles date des années 1452-1455, quand ses conséquences ultimes peuvent être datés des années 1620-1630 – le temps, précisément, que Pierre Chaunu qualifiait de «miracle».

Lieu: École pratique des Hautes Études, IVe section, 54 boulevard Raspail, 75005 Paris (premier sous-sol, salle 26). Métro Sèvres-Babylone, ou Saint-Sulpice.

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).

mercredi 29 novembre 2017

Nouvelle publication

Il y a dix ans disparaissait Henri-Jean Martin, le fondateur en France de la «nouvelle histoire du livre». Nous nous permettons à cet égard de renvoyer aux Mélanges Henri-Jean Martin (Le Livre et l’historien, publié chez Droz, dans la collection de l’EPHE), et à l’article «Une vie de chercheur: Henri-Jean Martin (1924-2007)» (Histoire et civilisation du livre. Revue internationale, III (2007), p. 4-11.
Mais la fécondité de l’œuvre de Martin est à nouveau démontrée par la publication très récente d’une nouvelle traduction de L’Apparition du livre en portugais (brésilien):
 Lucien Febvre, Henri-Jean Martin,
O Aparecimento do livro, trad. Fulvia M. L. Moretto, Guacira Marcondes Machado,
Sao Paulo, Edusp, 2017, 574 p., ill.
ISBN 978 85 314 1567 8

La traduction reprend le texte de l’édition originale (Paris, Albin Michel, 1958), mais cette publication est notablement enrichie par les pièces suivantes (écrites ou traduites en brésilien):
une importante «Préface à la deuxième édition brésilienne», par Marisa Midori Deaecto (p. 11-34);
la postface de la 3e édition française (1999): Frédéric Barbier, «Écrire L’Apparition du livre» (p. 441-485);
en annexe, la traduction de la correspondance échangée entre Febvre et Martin à propos de l’ouvrage: «Apprendre le métier d’historien: correspondance inédite adressée par Lucien Febvre à Henri-Jean Martin, 1952-1956», éd. Frédéric Barbier, dans Histoire et civilisation du livre. Revue internationale, VI (2010), p. 17-31 (signalons au passage que cette même livraison de la revue propose un important et précieux article de Mario Infelise, «L’Apparition du livre et l’histoire du livre en Italie», p. 7-16). La maison Droz est par tradition une amie des savants et des érudits, et nous lui rendons publiquement hommage pour avoir mis gracieusement à disposition le texte publié de la correspondance.
Les illustrations de l'ouvrage sont en couleurs, et le texte lui-même a été corrigé de quelques coquilles qui figuraient dans la première édition française, et qui n’avait jamais été amendées.
Nous nous réjouissons de ce que la publication de cette nouvelle édition brésilienne coïncide symboliquement avec le dixième anniversaire de la disparition de notre maître.

Interview de Madame Deaeacto à propos du livre (en brésilien):
http://jornal.usp.br/atualidades/edusp-relanca-o-aparecimento-do-livro/

vendredi 24 novembre 2017

Conférence d'histoire du livre

Miklós Zrínyi, par Elias Wideman, 1652
École normale supérieure (Ulm)
Labex TransferS
Institut d’histoire moderne et contemporaine

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation
du livre

  Lundi 27 novembre 2017
16h-18h
Transferts et modernité dans la théorie politique du XVIIe siècle:
Miklós Pázmány et le jeune Miklós Zrínyi
par
Monsieur István Monok,
professeur à l’Université de Szeged,
directeur général des Archives et Bibliothèques de l’Académie des sciences de Hongrie,
professeur invité étranger à l’École normale supérieure (Labex TransferS)

Lieu: École pratique des Hautes Études, IVe section, 54 boulevard Raspail, 75005 Paris (premier sous-sol, salle 26). Métro Sèvres-Babylone, ou Saint-Sulpice.

Cette conférence est la quatrième et dernière de la série présentée sur le thème
«Les transferts culturels à l’œuvre: culture française, librairie et pratiques de lecture en Hongrie royale de la fin du XVe siècle aux années 1680»
par Monsieur Monok durant son séjour parisien. 

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).

vendredi 17 novembre 2017

Conférence d'histoire du livre

Ex libris de Balthasar Batthyány
 École normale supérieure (Ulm)
Labex TransferS
Institut d’histoire moderne et contemporaine

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation
du livre

  Lundi 20 novembre 2017
16h-18h
Étude de cas: Balthasar Batthyány, ou l’humanisme de la Réforme à travers les textes français
par
Monsieur István Monok,
professeur à l’Université de Szeged,
directeur général des Archives et Bibliothèques de l’Académie des sciences de Hongrie,
professeur invité étranger à l’École normale supérieure (Labex TransferS)

Lieu: École pratique des Hautes Études, IVe section, 54 boulevard Raspail, 75005 Paris (premier sous-sol, salle 26). Métro Sèvres-Babylone, ou Saint-Sulpice.

Cette conférence est la troisième d'une série de quatre conférences  présentées sur le thème
«Les transferts culturels à l’œuvre: culture française, librairie et pratiques de lecture en Hongrie royale de la fin du XVe siècle aux années 1680»
par Monsieur Monok durant son séjour parisien. 

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).

samedi 11 novembre 2017

Conférence d'histoire du livre

Nouveau Testament hongrois, 1541
 École normale supérieure (Ulm)
Labex TransferS
Institut d’histoire moderne et contemporaine

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation
du livre

  Lundi 13 novembre 2017
16h-18h
Humanisme et piété dans les lectures en Hongrie au début du XVIe siècle
par
Monsieur István Monok,
professeur à l’Université de Szeged,
directeur général des Archives et Bibliothèques de l’Académie des sciences de Hongrie,
professeur invité étranger à l’École normale supérieure (Labex TransferS)

Lieu: École pratique des Hautes Études, IVe section, 54 boulevard Raspail, 75005 Paris (premier sous-sol, salle 26). Métro Sèvres-Babylone, ou Saint-Sulpice.

Cette conférence est la seconde d'une série de quatre conférences  présentées sur le thème
«Les transferts culturels à l’œuvre: culture française, librairie et pratiques de lecture en Hongrie royale de la fin du XVe siècle aux années 1680»
par Monsieur Monok durant son séjour parisien. 

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).

mardi 7 novembre 2017

Conférence d'histoire du livre

École normale supérieure (Ulm)
Labex TransferS
Institut d’histoire moderne et contemporaine

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation
du livre

Mardi 7 novembre 2017
14h-16h
Livres français, lecteurs hongrois, années 1470-1680:
introduction à la problématique, aperçu sur les sources, mise en place de la chronologie
par
Monsieur István Monok,
professeur à l’Université de Szeged,
directeur général des Archives et Bibliothèques de l’Académie des sciences de Hongrie,
professeur invité étranger à l’École normale supérieure (Labex TransferS)

Lieu: École normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris, salle de conférences de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (escalier D, 3e étage).

La conférence est publique, dans la limite des places disponibles. Elle ouvre une série de quatre conférences publiques présentées sur le thème
«Les transferts culturels à l’œuvre: culture française, librairie et pratiques de lecture en Hongrie royale de la fin du XVe siècle aux années 1680» par Monsieur Monok durant son séjour parisien. 

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences et les éventuelles modifications sont régulièrement annoncés sur le blog. N'oubliez pas, comme disent les informaticiens, de «rafraîchir» la page du calendrier quand vous la consultez).

mercredi 1 novembre 2017

Nouvelle publication

Histoire et civilisation du livre. Revue internationale
Genève, Librairie Droz
XIII (2017), 429 p., ill.
ISBN 978 2 600 05839 1


Sommaire
Contrefaçons dans le livre et l’estampe, XVe-XXIe siècle, dossier édité par Yann Sordet
La contrefaçon éditoriale: qualification juridique et raison économique, par Yann Sordet
La contrefaçon dans les anciens Pays-Bas (XVe-XVIIe siècle), par Renaud Adam
Un geste éditorial: la publication de contrefaçons. L’exemple des recueils du poète Claude de Trellon sous la Ligue et sous Henri IV, par Audrey Duru
La contrefaçon du théâtre français au XVIIe siècle, par Alain Riffaud
Le graveur Louis Simonneau et ses plagiaires: Gantrel, Cars, Malbouré et Limousin, par Véronique Meyer, avec la participation d’Anne Nadeau
Les contrefaçons du Dictionnaire de l’Académie française au XVIIIe siècle: Nîmes et Avignon, par Isabelle Turcan
Un Lyonnais pris en flagrant délit d’impression du Contrat social, par Dominique Varry
L’origine lyonnaise de la fausse édition Bassompierre du Bélisaire de Marmontel, par Daniel Droixhe
L’estampillage des contrefaçons en 1777 et l’édition juridique, d’après les archives des chambres syndicales d’Orléans, de Dijon et de Nancy, par Sébastien Évrard
Des beaux ornements aux belles bibliothèques. À propos de l’édition clandestine des Œuvres de Brantôme par Jean-Edme Dufour (Maastricht, 1779), par Muriel Collart
Une réponse aux contrefaçons: le privilège partagé. Le cas d’Antoine Dezallier à Paris et [de] Thomas Amaulry à Lyon, par Henriette Pommier
Charles-Antoine Jombert (1712-1784), ou la parade à la contrefaçon, par Greta Kaucher
La contrefaçon «légale» dans le livre et l’estampe aux États-Unis (1831-1891), par Alexandre Page
Quand les Digital Rights Managment sèment la discorde, par Hélène Seiller-Juilleret
Une contrefaçon exceptionnelle: quelques mois à peine après la parution de l'original bâlois, Georg Stuchs donne à Nuremberg, sous la fausse adresse de Bâle, la première contrefaçon du Narrenschiff en latin (Stultifera navis). GW 5055, exemplaire de la Bibliothèque nationale Széchényi, Budapest
Études d’histoire du livre
Michel d’Amboise et l’illustration des Epistres veneriennes, par François Rouget
Dans la tourmente révolutionnaire: les bibliothèques de Strasbourg et leurs catalogues, par Marie-Claire Boscq
Devenir illustrateur ornemaniste à l’âge romantique: l’exemple d’Hercule Catenacci (1814-1884), par Yoann Brault
La Bibliothèque francophone d’Hochelaga (1925-1945), par Marie-Hélène Grivel
Les risques du métier: être conservateur de bibliothèque dans une ville annexée par l’Allemagne national-socialiste, par Catherine Maurer

Livres, travaux et rencontres
Palacio Real de Madrid, Catalogo de la Real Biblioteca, tomo XII: impresos del siglo XVI (Christian Péligry)
Catherine II de Russie, Friedrich Melchior Grimm, Une correspondance privée, artistique et politique au siècle des Lumières (Sabine Juratic)
Antonio Castillo Gómez, Leer y oi leer. Essayos sobre la lectura en los Siglos de Oro (Alain Hugon)
Greta Kaucher, Les Jombert. Une famille de libraires parisiens dans l’Europe des Lumières (1680-1824) (Catherine Volpilhac-Auger)
Les Labyrinthes de l’esprit: collections et bibliothèques à la Renaissance (Florine Lévecque-Stankiewicz)
Marie Lezowski, L’Abrégé du monde. Une histoire de la bibliothèque Ambrosienne (vers 1590- vers 1660) (Emmanuelle Chapron)
David Sporer, Uvod u provijest knjige. Temelji pristupa [Introduction à l’histoire du livre. Fondements d’une approche] (Daniel Baric)
Natale Vacalebre, Come le armadure e l’armi. Per una storia delle antiche biblioteche della Compagnia di Gesù. Con il caso di Perugia (Jérémy Chaponneau)
Tendances actuelles de la recherche en histoire du livre en Europe centrale: un panorama des publications des quinze dernières années, par István Monok

vendredi 27 octobre 2017

Nouvelle publication

Ex oriente amicitia. Mélanges offerts à Frédéric Barbier à l’occasion de son 65e anniversaire, éd. Claire Madl, István Monok,
Budapest, Magyar Tudományos Akadémia Könyvtár és Információs Központ, 2017,
420 p., ill.
(«L’Europe en réseaux. Contributions à l’histoire de la culture écrite, 1650-1918», VII).
ISBN, 978-963-7451-31-7

István Monok, «Frédéric Barbier, un historien du livre qui sait où se trouve l’Europe centrale»
Sándor Csernus, «Naissance d’un adage flexible et aujourd’hui de retour: ‘la Hongrie, rempart de la chrétienté’»
Attila Verók, «Der Bibliothekskatalog als historische Quelle für die Ideengeschichte? Realität, Schwirigkeiten, Perspektiven, an einem Beispiel aus Siebenbürgen»
Ágnes Dukkon, «Le cheminement dans l’Europe des XVIe et XVIIe siècles du Calendrier historial, un type de publication populaire»
Ildikó Sz. Kristóf, «Anthropologie dans le calendrier: la représentation des curiosités de la nature et des peuples exotiques dans les calendriers de Nagyszombat (Trnava), 1676-1773»
István Monok, «L’aristocratie de Hongrie et de Transylvanie aux XVIIe et XVIIIe siècles et le ‘livre pour tous’»
Martin Svatos, «La Bibliotheca bohemica et la Nova collectio scriptorum rerum Bohemicarum de Magnoald Ziegelbauer, OSB. Un regard extérieur sur l’histoire et l’historiographie du royaume de Bohème »
Marie-Élisabeth Ducreux, «Qu’est-ce qu’un propre des saints dans les « pays de l’empereur » après le concile de Trente? Une comparaison des livres d’offices liturgiques imprimés aux XVIIe et XVIIIe siècles»
Claire Madl, «Langue et édition scolaire en Bohême au temps de la réforme de Marie-Thérèse. Retour sur une grande question et de petits livres»
Olga Granasztói, «Éloge du roi de Prusse. Les connotations politiques d’un succès de librairie: la Hongrie et la Prusse entre 1787-1790»
Olga Penke, «La traduction hongroise de La Nouvelle Héloïse. Un transfert culturel manqué»
Doina Hendre Biró, «Le contexte politique et les conditions d’achat de l’ancienne imprimerie des jésuites par Ignace Batthyány, évêque de Transylvanie»
Andrea Seidler, «Aubruchstimmung. Die Gründung des preßburgischen Ungarischen Magazins (1781-1787). Versuch einer Dokumentation»
Norbert Bachleitner, «Die österreichische Zensur, 1751-1848»
Eva Mârza, Iacob Mârza, «Le catalogue de la bibliothèque des thélogiens roumains de Budapest, 1890-1891»

lundi 23 octobre 2017

Conférences d'histoire du livre

Samedi 4 novembre 2017, à 14h.
Soutenance de la thèse de doctorat de
Monsieur Yves Le Guillou, conservateur à la Bibliothèque nationale de France.
Sujet: Topographie d'une bibliothèque. Les livres de Julien Brodeau, avocat au Parlement de Paris (1583-1653) (résumé ici).
Jury: Mmes et MM Frédéric Barbier, directeur d’études à l’EPHE, directeur de recherche au CNRS, directeur de la thèse; Pierre Bonin, vice-président à la Recherche, professeur à l’Université de Paris I; Emmanuelle Chapron, professeur à l’Université d’Aix-Marseille; Marisa Midori Deaecto, professeur à l’Université de Sao Paulo, pré-rapporteur; Robert Descimon, directeur d’études à l’EHESS, pré-rapporteur; Jean-Claude Waquet, directeur d’études à l’EPHE.
Lieu: Bibliothèque nationale de France, quai François Mauriac, auditorium 70.
La soutenance est publique.

Lundi 6 novembre 2017, à 17h.
Conférence publique d’histoire du livre
Lire et traduire De la démocratie en France, de François Guizot» (détails ici),
par Madame Marisa Midori Deaecto, professeur d’Histoire du livre à l’Université de Sao Paulo, professeur invité à l’École nationale des chartes.
Lieu: École nationale des chartes, 65 rue de Richelieu, 75002 Paris, salle Léopold Delisle (attention: l’inscription en ligne est obligatoire).

Mardi 7 novembre 2017, à 14h.
Conférence publique d’histoire du livre
Livres français, lecteurs hongrois : introduction à la problématique, aperçu sur les sources, mise en place de la chronologie,
par Monsieur István Monok, professeur à l’Université de Szeged, directeur général des Archives et Bibliothèques de l’Académie des sciences de Hongrie, professeur invité étranger à l’École normale supérieure (Labex TransferS).
Lieu : École normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris, salle de conférences de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine.
La conférence est publique, dans la limite des places disponibles. Elle inaugure une série de quatre conférences publiques présentées sur le thème
«Les transferts culturels à l’œuvre : culture française, librairie et pratiques de lecture en Hongrie royale de la fin du XVe siècle aux années 1680» par Monsieur Monok durant son séjour parisien.

jeudi 19 octobre 2017

L'histoire du livre à l'honneur

L’histoire du livre est à l’honneur.
Le lundi 16 octobre 2017, l’Université Károly Esterházy de Eger décernait ses deux premiers doctorats honoris causa, et elle a choisi d’honorer à cette occasion deux spécialistes de l’histoire du livre «à la française».
Il s'agissait de Frédéric Barbier, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études, directeur de recherche au CNRS (IHMC / ENS Ulm), et de Marisa Midori Deaecto, professeur à l’Université de Sao Paulo.
Les nouveaux docteurs honoris causa ont été présentés respectivement par Messieurs István Monok et Attila Verók, professeurs à l’Université de Eger. Après que chacun ait prononcé une conférence d'histoire du livre, les toges leur ont été remises par Madame Ilona Tari-Pajtók, vice-rectrice de l’Université.
Les historiens du livre et des bibliothèques, et tout particulièrement les lecteurs de notre blog, connaissent l’ancienne Haute École fondée par l’évêque Károly Esterházy en 1774 et devenue récemment université, pour la richesse de ses fonds de livres et surtout pour la somptuosité du local de sa bibliothèque.

lundi 9 octobre 2017

Calendrier des conférences

École pratique des hautes études
IVe Section (Sciences historiques et philologiques) 

Conférence d’Histoire et civilisation du livre

Calendrier des conférences pour l’année universitaire 2017-2018

Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études, directeur de recherche au CNRS (IHMC/ ENS Ulm)
Monsieur István Monok, directeur général des archives et bibliothèques de l’Académie des sciences de Hongrie, professeur d’histoire du livre aux universités de Szeged et de Eger, professeur invité étranger à l’École normale supérieure (Labex TransferS)
Monsieur Jean-Dominique Mellot, conservateur général à la Bibliothèque nationale de France

Attention:
La conférence régulière d'Histoire et civilisation du livre a lieu tous les lundis à l'École pratique des Hautes Études, de 16h à 18h. (sauf la séance du 7 novembre 2017).
Elle se déroule à la Maison des Sciences de l'homme, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris, 1er sous-sol (Métro: Sèvres-Babylone, Rennes, Saint-Sulpice).
Les conférences sont tenues par Monsieur Frédéric Barbier, sauf indication contraire. Elles sont ouvertes à tous les étudiants ou auditeurs inscrits à l'École pratique des Hautes Études.
 
Le présent calendrier est donné à titre indicatif.


7 novembre 2017
14h-16h Ouverture de la conférence. Livres français, lecteurs hongrois : introduction à la problématique, aperçu sur les sources, mise en place de la chronologie, par Monsieur István Monok, directeur général des archives et bibliothèques de l’Académie des sciences de Hongrie, professeur d’histoire du livre aux universités de Szeged et de Eger, professeur invité étranger à l’École normale supérieure (Labex TransferS)
13 novembre, 16h-18h Humanisme et piété dans les lectures en Hongrie au début du XVIe siècle, par Monsieur István Monok
20 novembre, 16h-18h Étude de cas : Balthasar Batthyány, ou l’humanisme de la Réforme à travers les textes français, par Monsieur István Monok
27 novembre, 16h-18h « Transferts et modernité dans la théorie politique du XVIIe siècle : Miklós Pázmány et le jeune Miklós Zrínyi, par Monsieur István Monok
4 décembre, 16h-18h Sur les pas des Bénédictins : le Voyage littéraire de deux bénédictins (1), par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
11 décembre, 16h-18h Sur les pas des Bénédictins : le Voyage littéraire de deux bénédictins (2), par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
18 décembre, 16h-18h Sur les pas des Bénédictins : le Voyage littéraire de deux bénédictins (3), par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
25 décembre Pas de conférence
1er janvier 2018 Pas de conférence
8 janvier, 16h-18h Sur les pas des Bénédictins: le Voyage littéraire de deux bénédictins (4), par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
15 janvier, 16h-18h Sur les pas des Bénédictins: le Voyage littéraire de deux bénédictins (5), par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
22 janvier,16h-18h La Congrégation de Saint-Maur et la «librairie» parisienne (1621-1733), par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
29 janvier, 16h-18h Les professions du livre en France sous l'Ancien Régime (1), par Monsieur Jean-Dominique Mellot, conservateur général à la Bibliothèque nationale de France
5 février, 16h-18h Le patrimoine livresque: les musées du livre dans les bibliothèques italiennes depuis le XIXe siècle, par Monsieur Andrea De Pasquale, directeur général de la Bibliothèque nationale centrale de Rome.
12 février, 16h-18h Une ville du livre: Strasbourg face à la Réforme, par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
19 février Pas de conférence : vacances d’hiver
26 février Pas de conférence : vacances d’hiver
5 mars, 16h-18h La Natio Germanica de l’université d’Orléans et sa bibliothèque, par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
12 mars, 16h-18h La Natio Germanica de l’université d’Orléans et sa bibliothèque (suite), par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
19 mars, 16h-18h La Natio Germanica de l’université d’Orléans et sa bibliothèque (fin), par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études, par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
26 mars, 16h-18h L'auteur et la première révolution du livre, par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
2 avril, 16h-18h Pas de conférence (lundi de Pâques)
9 avril, 16h-18h L'auteur et la première révolution du livre, par Monsieur Frédéric Barbier, directeur d’études
16 avril, 16h-18h Pas de conférence (vacances de printemps)
23 avril, 16h-18h Pas de conférence (vacances de printemps)
30 avril, 16h-18h Pas de conférence (vacances de printemps)
7 mai, 16h-18h  Les nouveaux abécédaires en français au XVIe siècle: ou le salut par la lecture, par Marianne Carbonnier, professeur émérite à la Faculté de théologie protestante de Paris
14 mai, 16h-18h Les livres de Julien Brodeau, avocat au parlement de Paris (1583-1653), par Monsieur Yves Le Guillou, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France, docteur de l'EPHE
21 mai  Pas de conférence (lundi de Pentecôte)
28 mai, 16h-18h Les professions du livre en France sous l'Ancien Régime (2), par Monsieur Jean-Dominique Mellot, conservateur général à la Bibliothèque nationale de France
7 juin Séance foraine: par suite des difficultés de transport, cette séance sera, si possible, organisée à la rentrée prochaine